À la fin du Printemps, j’ai cueilli du Trèfle rouge (ou violet), c’était la saison. J’en vois encore dans les prés cet été, des blancs surtout. C’est une petite sauvage mais largement cultivée comme plante fourragère et engrais vert dans de nombreuses régions du monde. Elle fait partie des plantes utilisées dans la rotation des cultures.
Trifolium pratense (de son nom latin) est largement répandu, on le retrouve en Europe, en Asie, en Afrique du Nord, en Amérique du Nord, Australie… Cette belle petite plante appartient à la famille des Fabacées. Si la plante a connu son heure de gloire dans les années 1930 dans le traitement du Cancer du sein, elle est aujourd’hui sollicitée pour soigner la toux, les troubles de la ménopause (la plante est riche en phyto-oestrogènes) et les problèmes de peau.
Dans son livre « Ma bible de la Phytothérapie », Sophie Lacoste décrit le trèfle rouge comme un remède ancestral. Il était utilisé autrefois dans le traitement des problèmes respiratoires, et soigner en externe des dermatoses comme le Psoriasis ou encore l’eczéma. Cela est possible aussi sur l’acné. D’ailleurs, c’est ainsi que j’ai fait la connaissance du Trèfle rouge pour la première fois. J’en ai entendu parlé pour la première fois dans un ouvrage de Phytothérapie dans mes recherches actives pour dénicher des plantes pour soigner mon acné, elle y était décrite comme plante purifiante favorisant la cicatrisation de la peau. Ce même ouvrage recommandait de prendre du Trèfle rouge par voie orale (en infusion ou teinture-mère), en association avec la Bardane et la Pensée sauvage pour favoriser le traitement de l’eczéma, du Psoriasis, des furoncles et toutes maladies chroniques de la peau.
[highlight]Propriétés[/highlight]
Les inflorescences de Trèfle rouge sont dépuratives et diurétiques. Pour une prise par voie orale, on l’ajoutera dans une tisane anti-acné ou détox peau en association avec la Pensée sauvage et la Bardane. On en trouve en ligne sous forme de gélules également, le plus souvent destinées aux femmes ménopausées. Je ne l’ai jamais testé sous cette forme là, suis pas une grosse fan de gélules. Dans tous les cas, n’hésites pas à te renseigner en herboristerie concernant les dosages et la prise en interne du Trèfle violet pour le traitement des problèmes de peau.
Ce qui est bénéfique aussi, c’est cette huile aux inflorescences de Trèfle rouge qui fait des merveilles sur les affections cutanées. Il n’est pas trop tard pour la préparer, si tu vois encore des Trèfles par chez toi, cueilles-en (loin de toute pollution of course) ou alors, achètes-en herboristerie. On peut donc préparer cette huile pour applications externes et l’utiliser toute l’année.
[highlight]Préparation [/highlight]
1- On laisse sécher la plante fraîchement cueillie dans un endroit aéré pendant quelques jours. En général, en 3, 4 jours c’est déjà sec.
2- On met les « fleurs », j’y ajoute les feuilles aussi, dans un bocal stérilisé. On ajoute de l’huile (Olive, Tournesol vierge…) par dessus jusqu’à ce que les fleurs soient entièrement recouvertes. Puis on laisse infuser le tout pendant 3 semaines à 1 bon mois.
J’alterne parfois deux modes de macération: macération solaire et macération à chaud. Fais ce qui te plaît! 🙂
Au bout de ce temps, on filtre et on étiquette.
Cette huile s’utilise:
- Pure sur les problèmes de peau chroniques et les brûlures superficielles
- Dans une crème, une pommade ou un baume réparateur
Et toi, comment utilises-tu le Trèfle rouge, violet aka Trèfle des prés?! 🙂